Crédits : Nations unies
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Affiche du sixième Rapport d’évaluation du GIEC
Après la sortie du premier volet, le 9 août 2021 consacré aux avancées scientifiques, le deuxième volume du sixième rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), publié le 28 février 2022, s’intéresse aux effets, aux vulnérabilités et aux capacités d’adaptation à la crise climatique.
La première partie du rapport est consacrée aux effets actuels du réchauffement climatique (+ 1,09°C en 2021) sur les populations et les écosystèmes :
- réduction de la disponibilité des ressources en eau et en nourriture (en Afrique, en Asie et dans les petites îles notamment) ;
- impact sur la santé dans toutes les régions du monde (plus grande mortalité, émergence de nouvelles maladies, développement du choléra), augmentation du stress thermique, dégradation de la qualité de l’air... ;
- baisse de moitié des aires de répartition des espèces animales et végétales.
Ces effets sont irrémédiables, même dans l’hypothèse d’une limitation de la hausse des température à 1,5°C comme fixé dans l’Accord de Paris. Ils sont par ailleurs aggravés par la pauvreté ou l’accès limité à des services.
Les experts évoquent les incidences à venir pour les populations avec, en particulier, 1 milliard d’habitants des régions côtières menacés en 2050.
Parmi les effets en cascade liés aux catastrophes naturelles de plus en plus rapprochées, le GIEC évoque aussi les conséquences sur la production alimentaire, la hausse du prix des aliments ou encore la malnutrition…
La deuxième partie porte sur l’adaptation au changement climatique. Des mesures ambitieuses sont requises, à la fois pour s’adapter et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en s’attaquant à des problèmes de fond de la société comme les inégalités ou la pauvreté, avec un souci de justice climatique.
Un troisième volet publié le 4 avril 2022 et intitulé « Atténuation du changement climatique » est lui consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces préconisations ont pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré celsius comme cela avait été convenu avec l’Accord de Paris en 2015.
Les différentes pistes préconisées par le GIEC passent par le
- le remplacement des énergies fossiles par des sources d’énergie bas-carbone ou neutres (hydroélectricité, photovoltaïque, éolien...) ;
- le captage de CO2 grâce aux techniques d’élimination du dioxyde de carbone (plantations d’arbres, extraction du CO2 de l’atmosphère...) ;
- une limitation des émissions de méthane engendrés par la production d’énergies fossiles et des élevages d’animaux ;
- une réduction de la demande énergétique par le biais d’un régime alimentaire moins carné, une meilleure isolation des bâtiments, un renforcement du télétravail et des mobilités douces.
Un rapport de synthèse des trois volumes du 6e rapport d’évaluation sera approuvé du 26 au 30 septembre 2022 et devrait être publié le 3 octobre 2022.